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Dreams Don't Die [Full Movie]

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Dans les années 80, le graffiti est un phénomène récent qui bénéficie d'une certaine médiatisation dans les salles de cinéma et sur les écrans de télé. On connait Style Wars, Beat Street, Wild Style qui ont connu leurs heures de gloire, mais Dreams Don't Die est passé un peu plus inaperçu.

Produit par la chaine de télé ABC en 1982, il n'a jamais été diffusé sur les grands écrans alors qu'il bénéficiait d'une aide technique de choix. Dondi White a en effet été un des principaux conseillers et a réalisé les graffs présents dans le film, une occasion unique de voir des pièces inédites du maître.

L'action se déroule à New York en compagnie de Danny alias King65, un jeune writer talentueux pris d'affection par un flic sensible.

Le film, malheureusement non sous-titré, est désormais visionnable en ligne :

Quelques captures d'écran :

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Interview Wane COD

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Lectrics s'est entretenu avec Wane COD alias Hims, un writer qui a débuté au milieu des années 80 dans les dépôts de métros new-yorkais et qui n'a jamais raccroché les gants. Quelques extraits.

« J'ai fait ma première pièce en 1983 sur un mur proche de chez moi, dans le Bronx. Un an plus tard j'ai fait mes premiers métros sur les lignes 2 et 5. Des années auparavant j'écrivais et j'étais déjà devenu fan de graffiti en voyant les rames passer. Au Nord du Bronx là où j'habitais, les métros étaient aériens et tu pouvais les voir partout. Je passais mon temps à les regarder parce qu'il étaient couverts de graffiti. La 2 et la 5 étaient mes préférées parce qu'elles m'emmenaient à l'école tous les jours, du coup je pouvais y voir mon nom. J'aimais bien peindre la 1 également parce qu'elle circulait sur Manhattan. Et puis à l'époque où je la peignais, c'est à dire en 85-86, elle était connue pour être peinte par les meilleurs stylewriters. Une autre raison pour laquelle j'adorais peindre la 1 est que j'ai pu voir d'excellents writers peindre devant moi. Le meilleur spot était entre la 137 et la 145ème rue, c'était sous-terre donc peut importe que tu y ailles de jour ou de nuit, tu pouvais voir des writers peindre les rames. J'ai vu Case2 TFP, Jon 156, West FC, Sak MBT, Poem UA, Doc Tc5, Web Tc5 et pleins d'autre, peindre là-bas et ce bien avant que je sache quoi faire avec une bombe dans ma main. »

« C'est Dero qui m'a appris les lettres. J'ai aussi pioché dans le style des FBA et FC quand je suis entré dans leur crew. Leurs styles dérivaient des styles des TC-5. Comme je peignais de plus en plus, j'ai commencé à y mettre ma touche. »

« J'ai ralenti en 89. Des writers comme Ven, Reas, Ghost, Ja et Ket ont continué de mener une guerre contre la MTA pour conserver le graffiti en vie. Quelques unes des meilleures pièces sur métro ont été réalisées vers la fin de la ligne M du réseau BMT. Si je me rappelle bien, la plupart des autres lignes étaient nettoyées à ce moment là. Pour moi, c'était comme une renaissance en 1990, on s'est remis à peindre à fond. Le système New-yorkais est tellement grand que tu peux toujours trouver un spot où il n'y a pas de sécurité pour peindre. Ils ne peuvent pas surveiller tous les métros 24 heures sur 24. Le truc qui était diffèrent dans les années 90 c'est que la MTA ne faisait jamais circuler les trains qui étaient peints. Ils prenaient des photos des pièces pour leurs dossiers et s'ils te choppaient, ils t'avaient pour de bon. Ils nettoyaient le train juste après. Seulement quelques irréductibles continuaient à peindre durant cette période de nettoyage des trains mais de nombreux européens ont commencé à venir peindre le métro pour garder ce rêve bien vivant. C'était une bonne période. »

L'interview est à lire dans son intégralité ici.

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Subway Art, 25th Anniversary Edition

Sorti en 1984, Subway Art fait l'effet d'une bombe, qui va permettre au graffiti de sortir de New York pour se répandre dans le reste du monde. A travers l'œil des photographes Henry Chalfant et Martha Cooper, la scène du métro de NYC dans les années 80 se dévoile aux yeux de tous, avec toutes les légendes du Graffiti Art tels Futura2000, Skeme, Blade, Seen, Dondi et bien d'autres…

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25 ans plus tard et après plus de 500 000 exemplaires vendus, cette édition anniversaire sortie en 2009 est un véritable bijou : couverture rigide et reliure de luxe pour un très grand format (A3) qui fait de chaque page un véritable poster. Redécouvrez en grand format les photos de l'édition originale, ainsi que 70 photos supplémentaires inédites.

Dans une nouvelle préface les auteurs reviennent sur comment ils ont pu se faire accepter par la scène graffiti et décrivent les techniques utilisées pour la photographier. La postface, elle aussi inédite, relate la vie des artistes après le livre, la mort du graffiti sur métros de la fin des années 80 et sa renaissance dans les années 90 pour devenir un mouvement mondial global. Sans aucun doute la bible officielle du graffiti. Rigoureusement indispensable pour quiconque s'intéresse à l'histoire de ce mouvement.

En guise de complément, pour savoir comment Henry Chalfant et Martha Cooper pratiquaient leur chasse au métro, voici un petit bijou vidéo d'époque montrant les deux photographes à l'œuvre dans les rues de New York :

L'ouvrage compte 128 pages, il coûte 29,95€ et est disponible ici sur Allcity.fr et dans les All City Stores en France. En voici un aperçu, également téléchargeable en PDF ici.

 

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Marseille – Oldschool

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Basto publie sur son Flickr de nombreuses archives de la fin des années 80, début des années 90 de la scène marseillaise.

On y trouve des photos, des coupures de presses et des sketches de Abel, Aikse, Basto, Dezist, Djel, Dondee, Obes alias Namor, Patch, Rayem, Reno, Robin, Seyor, Shine Tower entre autres.